Nullement un modèle, mais une inspiration malgré tout : malgré...
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La voiture de sport est-elle un caprice de daron égoïste ?
La réponse est bien sûr non, et l’argumentaire qui suit sera la réponse à toute critique venant de votre femme 😉
Commençons par convenir de quelques menus mais légitimes reproches : la voiture de sport pollue, s’abîme, détruit l’épargne familiale et ne “ sert à rien ”.
Elle est également l’objet typique que les marketeurs cherchent à refourguer, dans le cadre de cette horreur que l’on nomme “ consommation statutaire ” (celle qui joue sur le besoin de prestige des cons qui ont une queue trop courte).
Alors, caprice de connard égoïste la bagnole qui ronronne ?
Pas si simple.
La bagnole : une œuvre d’art sur roulettes
Au fond, qu’est-ce qu’une voiture de sport
Avant toute autre chose, c’est un rêve de gamin : parce qu’elles vont vite, vrombrissent, se déplacent avec un aura de menace, à mi-chemin du félin et l’oeuvre d’art. Or, tout ce qui faisait rêver l’enfant que vous étiez à 7 ans mérite d’être considéré avec respect.
Par ailleurs, et contrairement à ce que dit votre déprimant collègue à la machine à café, la bagnole n’est pas “ un objet qui sert pour aller d’un point A à un point B ” ; c’est un objet qui sert à passer d’un mode d’être à un autre.
De la trivialité, au sublime.
En soi, non, elle ne “ sert à rien ”, mais de la même manière que l’art ne sert à rien, que la religion ne sert à rien, ou que l’amour ne sert à rien. C’est précisément parce qu’il en est ainsi qu’ils constituent les choses les plus importantes de la vie. D’ailleurs, vos gosses, à quoi servent-ils ?
Enfin, la bagnole constitue un double fantasme : celui de l’objet parfait, et celui de l’image de soi idéalisée.
Objet parfait : celui qui vient concrétiser 2000 ans de civilisation occidentale, à la fois sculpture et miracle d’ingénierie, symphonie et don d’ubiquité rendu possible par la grâce du pétrole enflammé.
Image de soi : l’idéal du moi que l’on pouvait projeter sur l’immaculé et musculeux cheval, il y a trois siècles, c’est sur le coupé sport qu’on le projette aujourd’hui. La voiture incarne, si ce n’est ce que l’on est, au moins ce que l’on souhaiterait être.
Réfléchissez bien avant d’acheter ce Zafira.

La voiture de sport est-elle compatible avec la vie de famille et la décence ?
A dire vrai, ça dépend un peu de ce que l’on met derrière le terme.
Tout vrai petrolhead sait, qu’à piloter, rien n’est vraiment mieux qu’une Lotus Exige. A savoir : une caisse à savon propulsée par un V6 compressé qui transforme la cagette en navette. Mais, dans ce cas-là, comment se défendre contre le procès en égoïsme ?
Conséquemment, transigeons. Ajoutons 2 sièges (passons d’une Exige à une Evora, en somme). Puis, aux sorties circuits, préférons les virées de fin de semaine : pique-nique dans l’arrière-pays, week-end en relais-château ou même, bref aller-retour à la plage pour voir le coucher du soleil – tant que c’est en Audi RS6.
Ajoutez une banquette arrière à votre rêve d’enfant, et soudain, vous pouvez emmener toute votre famille, dans la navette spatiale.
Or, vous l’apprendrez bientôt, rien ne fait plus marrer vos gosses qu’une petite virgule slidée en sortie de rond-point, ou un launch control toutes fenêtres ouvertes.
A la maison, ils auront l’impression d’avoir un énorme et génial jouet dans le garage, et si vous prenez un peu de temps pour leur expliquer l’histoire du modèle, vous aurez vite fait de les fasciner définitivement.
Laissez-les s’installer derrière le volant : ils déguelasseront les sièges en cuir, debout sur le baquet, mais vous gagnerez des alliés pour la vie, dans la bataille rhétorique pour ou contre la voiture de sport.
Allez plus loin : pour les manœuvres dans l’allée, prenez-les sur les genoux, et faites-les tourner le volant. Le petit dernier risque de foutre le Merco dans les sapinettes mais vous aurez une opportunité unique de connecter avec lui, et à tout jamais. Dès qu’il a 12 ans, laissez-lui les pédales.
En somme, la sportive est une occasion de connexion authentique et profonde avec vos gosses, aussi bien garçons que filles. Une astuce, pour cela : donnez un prénom à votre favorite. Christine étant déjà prise, la mienne s’appelle Bagheera (car elle est sombre, féline et joueuse).
Ensuite, créez une mythologie autour d’elle : exagérez ses performances, vantez sa beauté, exaltez-vous à l’évocation de son tempérament. Les gosses auront vite fait d’y voir un objet magique, unique, et chaque trajet sera l’occasion d’une excitation.
Bien sûr, toute astuce a ses limites. Si vous avez un arceau-cage à la place de la banquette arrière, votre cas sera difficile à défendre : vous êtes effectivement un connard égoïste qui crâme les économies du ménage pour profiter seul de sa MX-5 swappée LS7.
Autre cas de psychopathie fréquent : le maniaque qui interdit aux enfants de respirer dans l’habitacle car “ à force ça salit le ciel de toit, tu comprends ”. Si vos gamins ont peur de se prendre un revers chaque fois qu’ils sont sur la banquette arrière, vous aurez du mal à emporter l’argumentation.
Parvenu à ce stade, ne nous reste plus qu’à faire face à l’argument massue.
Ca coûte une blinde.
Difficile à contrer, avouons-le.
Sauf que.
Sauf que toutes les voitures voient leur cote plonger en enfer, mais que les vraies merveilles la voit, un jour ou l’autre, rebondir – surtout dans un marché de l’occasion rendu fou par les malus.
Acheter une sportive neuve, la rouler en daily et la revendre 5 ans plus tard est probablement le move financier le plus con que vous puissiez faire (et l’argument définitif qu’utilisera ensuite madame pour démontrer que vous êtes un crétin définitif). Mais des alternatives existent.
En gros, vous avez deux options : -soit vous optimisez votre daily pour prendre un truc fun mais pas cher (un autre post y sera consacré) bien que l’histoire des Crit’Air et malus rende la chose quasiment impossible ; -soit vous investissez dans une petite merveille qui ne décotera pas (trop). Oui, ça existe. Et compte tenu des élans inflationnistes, et de la fiscalisation à tout va d’absolument tous les véhicules d’épargne, miser sur de la bagnole n’est peut-être pas si con, au final.
Une certitude, en tous cas : en ciblant les merveilles dans le creux de la vague, vous pouvez revendre plus cher que ce que vous avez acheté. Certains en font d’ailleurs leur métier, et si, à titre personnel, je ne peux pas prétendre disposer de leur flair, j’ai malgré tout revendu mes vaisseaux systématiquement plus chers que ce je les avais acquis (ce qui en général m’a permis de couvrir les frais d’entretien, laissant la seule assurance à ma charge). Les règles à respecter ?
1. La plupart des voitures perdent une valeur considérable les 3 premières années. On patiente ! Ensuite, soit elles continuent indéfiniment de plonger (Maserati GranTurismo, quelqu’un ?), soit elles se stabilisent enfin, puis remontent (souvent après une petite dizaine d’années, parfois plus, parfois moins : à vous de flairer le marché).
2. Privilégiez les séries spéciales (tiennent mieux la cote) et les dernières années de production (petits problèmes réglés au fur et à mesure par le constructeur).
3. Ecumez les forums pour vérifier que la fiabilité est à peu près correcte, puis assurez-vous d’avoir un garage à même de l’entretenir – pour un prix acceptable – à proximité.
4. Cherchez la perle rare. Patientez. Négociez. Même chose à la revente. Du moins, si vous ne tombez pas amoureux d’elle et que vous la revendez un jour. (Car quel héritage pourrait être plus beau qu’une 630i tout droit sortie des 80’s ?)
Quelle voiture de sport pour un père de famille ?
Posons le jeu de contraintes. Pas de daily : on cherche de la merveille à sortir le week-end ou le soir pour faire tripper les gosses à la sortie de l’école. Pas une bête de circuit non plus, mais un machin pour envoyer sur les départementales et accueillir convenablement maman. Et pas de strictes 2 places : au-revoir les S2000 et autres Roadster-Coupé Brabus (snif). On cherche un exemplaire propre pour miser sur le long terme : pas de tuning (car on va le faire soi-même héhéhé !!!) et guère plus de 100 – 150 000 km au compteur (sauf exceptions).
Allons-y.
Autour de 10 K€
Probablement quelques pépites à fouiner dans ce coin-là que je connais moins bien (et redoute), mais une chose me vient à l’esprit :
325 ti compact (gen. E46, autour de 2003) ou sa petite soeur 323.
Ne commencez pas à hurler que c’est affreux : simplement, vous ne vous rendez pas encore compte que vous l’adorez.
Ce coffre tronqué est grotesque ? Non, baroque.
La face avant de la phase 2 est chelou, et l’intérieur de la phase 1 est à chier, mais on est pas là pour finasser : on va la traiter à la brutale, et le style sera à l’avenant. Au programme : stickers de marque de clopes, inspi groupe N et jantes abusées (quelques modèles sont sortis avec de belles roulettes mais ils sont rares : des succédanées de BBS à rebord poli viendront apporter un charme vulgaire).

Pourquoi ce choix de Serie 3 qu’on aurait guillotinée par le cul ? Pour le moteur, pur et vocal. Et pour le comportement, fun et scabreux.
A ce prix non seulement c’est une affaire, mais c’est de la spéculation digne de Warren Buffet : dans 20 ans, quand les moteurs thermiques seront interdits et la transmission intégrale obligatoire (avec le plafonneur de vitesse à 70 km/h), ça en vaudra le double.
Vu l’âge de la mamie, il faut certes avoir un mécano habile sous la main, mais la fiabilité n’a rien d’atroce.
A défaut, pourquoi pas une Golf, ou mieux, une Corrado VR6 (pneus qui crissent, évidemment) ? Aussi difficile à trouver propre que la Compact ci-dessus mais le moteur est peut-être plus rond et plus chantant encore. Seule frustration : ce n’est pas une propulsion. Sinon, merveille parmi les merveilles, une 106 Rallye – également une proportion, mais réglée tellement vénère qu’à l’inscription en courbe l’arrière essaiera de passer devant. Maman risque de trouver le confort un peu spartiate pour les balades, on va pas se le cacher.
10 à 20 K€
Option 1 : vous êtes habile en mécanique et vous avez une belle paire.
=> BMW Serie 3 génération E30 (les années 80 incarnées dans du cuir et de la tôle).
Que dire sans aussitôt devoir dissimuler d’une solide érection ? La Serie 3 E30 évoque aussi bien l’élégance de la bourgeoisie californienne de 1987 que la fureur des rallyes groupe B ou que des souvenirs de tuning sale à base de jantes Borbet.
Un rêve inaccessible, un peu plus loin : la M3 initiale. Nostalgia, Ultra.

Option 2 : vous ne tenez pas à rouler dans un cercueil corrodé.
=> Megane RS (MK2 ou MK3).
On descend gravement en termes de classe par rapport à la Serie 3 de gitan, mais on monte en termes d’efficacité et fiabilité. On pourrait bien sûr lui opposer une Civic Type R. Par pur chauvinisme, nous répondons : “ La France ! ”.
La Megane MK2 (2002-2008) est visuellement perturbante ; on lit dans son regard la douleur d’une bête à qui qu’on a tranché les membres à la serpe. La version RS transforme toutefois le traumatisme en colère.
La MK3 (vous avez dû en voir passer en jaune sirius) est plus consensuelle mais toujours fun et le 4 pattes sonne franchement pas mal pour son pedigree.
Dans les deux cas, une tétrachiée de séries limitées plus onéreuses mais excitantes dans lesquelles fouiner et qui décoteront moins horriblement.
Une exception peut-être dans le duel franco-japonais : la première génération de Type R à avoir été importée en Europe (EP2). Le 4 en ligne hurle à la mort, la boite montée sur le tableau de bord est parfaite, le VTEC vous fout les poils quand il déboule. Le style est contestable, mais sobre (les héritières seront plus aléatoires, dans le registre Transformers). Juste un souci : à peu près introuvable.
On me souffle une interrogation : à tant qu’à prendre qu’une Renault, pourquoi pas une Clio RS ? Plus léger, agile, méchant.
C’est pas vraiment moins cher toutefois si on veut prendre ce qui se fait de mieux sur ce créneau : MK3 et la mythique MK1 dite Williams, of course. Peut-être quelque chose à tenter toutefois sur la dernière génération – en fouillant, là encore, dans les séries limitées pour moduler la décote. Pas aussi cool qu’une Abarth 595 (la série limitée Riva, mamma !) mais franchement mieux quand il s’agit d’envoyer un peu sérieusement dans les épingles.

20 à 30 K€
BMW 130i ou 135i (E87, de 2004 à 2013)
Environ 30 K€ pour un six en ligne de taré. La rare 130 le propose sans turbocompression – limpide. La 135 ajoute des turbos – brutaux. Dans les deux cas, ça chante, c’est souple. Visuellement contestable, la génération E87 ne l’est pas pour ce qui concerne le fun au volant. Aux premiers tours de roues on a l’impression que la voiture est dangereusement sur-motorisée (surtout si on sort d’une Audi). Puis on finit par comprendre que non : on peut simplement prendre tous les ronds points en équerre sans finir dans le décor, tant le machin est facile.
Principal problème : observer la ligne de la 135i au calme dans son garage et parvenir à ne pas songer au swag élargi de la 1M…
Tellement proche, et tellement loin.
Pour oublier cette hantise, on peut écouter ce qu’on peut faire avec un N55 et quelques heures à l’atelier.
Alternativement, on accepte un peu de balourdise et des factures d’entretien épicées, mais on vise une cote qui double d’ici 20 ans et on mise sur une 840 Ci des années 90. Excusez-moi, j’en bafouille d’excitation. V8 croustillant, pas de B-pillar, une classe folle : un putain de vaisseau spatial, rétrofuturiste as fuck. Le choix de daron par excellence.

30 à 40 K€
Bon, on serait très tenté de vous suggérer les successeurs de la 135i évoquée ci-dessus (désormais sur 2 gammes distinctes : 140i et 240i, génération F20), qui ont grosso modo les mêmes qualités, et moins de défauts, mais varions un peu. Prenons quelque chose qui dandine moins du derrière, mais qui pousse dur en ligne droite, et qui a une classe folle, en plus d’un grand coffre : une Audi RS4.
Idéalement, les puristes chercheront la génération B5 (autour de l’an 2000), pour la violence de son moteur, peaufiné par Cosworth, et pour la ligne, classique. La cote toutefois est plus haute que celle de la génération B7 plus récente (2005 à 2008), un chouïa moins sexy, mais qui envoie l’air de rien un V8 atmo de 420 CV, qui ronronne joliment. Ça commence à causer.
Alternative baroque pour porteurs de burnes épaisses : une Maserati Coupe. Rien qu’à écrire son nom, je me sens une âme aristocratique. Oui, pour le prix d’un Kangoo essence neuf, messieurs (ceci n’est pas une blague), vous pouvez vous payer un moteur dont la science a prouvé qu’il faisait monter la libido de Maman. Pratique si les soirées se passent plus souvent devant Netflix que dans le lit conjugal.
Pas vraiment affûtée pour le circuit, et le spécialiste qui l’entretiendra enverra un taux horaire à faire pâlir Jeff Bezos, mais la coupe est élégante, l’intérieur cuir est délicat et BORDEL Y A UN V8 FERRARI DEVANT VOUS.
Pas mal pour enchaîner pépère les virages sur la route Napoléon… (Je vous laisse juge de la nécessité de poser une ligne Tubi.)
40 à 50 K€
BMW M2 (F87). Owner’s choice.
La génération qui suit est marginalement plus belle et performante (M2 Competition), mais plus chère et chante moins juste. La CS en apothéose.
Niveau comportement routier et moteur on commence à tangenter les supercars, en plus drôle à vrai dire, et sur le parking d’Aldi la bagnole a une présence qui en impose. Avec ça elle est logeable, confortable et, last but not least, il s’en est vendu tellement que le prix reste raisonnable. Futur classic, garantie sur facture.

Vous avez peur d’une décote de timbré ? Certes. Dans ce cas-là, cherchez un modèle à boîte mécanique, rarissime en France, et profiter de l’expérience analogique.
Sinon, tapez dans une M qui a déjà tapé le fond de la piscine. La M3 E46 est une sportive légère, élégante, joueuse et polyvalente : la véritable aïeule de la M2. Sa cote s’en consolide paisiblement. La E92 qui a suivi est plus saugrenue : lourdingue mais avec un V8 à se damner. Modulo l’abonnement chez le garagiste pour changer les coussinets ou régler les arbres à cames, un pur plaisir de fan d’opéra.
Marre des Béhème ? (J’avoue…) La Mercedes C63 AMG des années 2007 à 2014 existe en coupé ou en berline et dans tous les cas envoie du sale. V8 de bourrin vs. délicatesse de la mise en scène. La génération qui suit monte encore le ton, mais aussi les tarifs. Besoin d’un grand coffre ? Existe bien sûr une version break, mais dans ce cas-là, visez un peu la ligne de la CLS ; on se damnerait pour moins que ça.
Au-dessus de 50 K€
Trop facile passé ce niveau-là – au point que cela n’en est plus tellement intéressant.
Si ?
La 911 carrera S génération 997 (autour de 2010) prend dangereusement de la cote pour rester une véritable affaire mais reste un choix sûr pour entrer dans l’univers Porsche, et compatible avec des mouflets sur la demi-banquette (ce qui n’est pas possible avec du Cayman). La 996 qui la précède est bien sûr beaucoup moins chère, alors que le moteur est à peine moins expressif… mais elle est affreuse pour tout dire, et à l’intérieur, c’est K2000.
On peut bien sûr être tenté de s’envoyer en jantes Outlaw, du stripping badass et une profonde rénovation de l’intérieur à base de motif tartan, espérant ainsi la rendre enfin sexy, cela reste toutefois un pari sur le fait que le charme secret des œufs au plat va finir par opérer (exception faite de la 4S qui a toujours régalé avec son gros cul avec bandeau rouge tout du long).
La génération 997, par comparaison, est plus consensuelle, classe et classique – et avec une petite ligne PSE ou Scart ça chante aigu quand on tape dans les tours. Un petit déficit de charme à mon avis, tant l’ensemble est sérieux et cohérent, mais un peu d’initiative peut lui donner l’âme qui lui manque :

L’alternative anglaise était le bargain du siècle lorsque l’Evora gen. 1 cotait comme une Mégane RS, mais les prix ont pris 20 K€ en une paire d’années. Les moteurs régalent, même en atmo (version dite 280, largement suffisante pour les routes ouvertes), et le châssis est simplement ce qui se fait de mieux au monde avec les Ferrari 488, m’est avis.
Y a même 2 places derrière pour les kids ; je peux toutefois dire par expérience que vous ferez les trajets avec leurs pieds posés sur vos épaules, passés au travers des trous des baquets…
Par contre, à moins que vous soyez doué en mécanique (le moteur est un Toyota tout ce qui a de plus banal), ou que vous disposiez d’un spécialiste Lotus à proximité, l’entretien est une chienlit : personne ne veut la toucher et les malettes de diag ODB ne la reconnaissent pas. Pas de bol, les spécialistes Lotus sont rares, approximatifs et coûteux.
Budget no limit
Si un seul de mes lecteurs est dans cette situation, qu’il le sache : pèse sur lui une responsabilité éminente. Il peut bien sûr faire un choix d’évidence, Audi RS7, dernière 911 ou autre Panamera Touring GTS. Mais s’il dispose de ce budget, il peut prendre des risques et offrir au monde une auto d’exception, qu’il devra rouler sans honte ni hésitation (ni oublier ses gosses, puisque c’est le thème). Bref, il peut se payer un truc qui coûtera plus cher à entretenir qu’à acheter.
Je parle ici d’Alfa Giulia GT qui chauffent, de Jaguar XJS V12 qui tombent en panne tous les 500 mètres, de M5 des années 2000 ou même d’Alpina vert sapin à liseré : des machins qui peuvent nécessiter 30 K€ de budget réparation à tout moment, mais qui rendent le monde plus beau.
Bref, quoi que ce soit qui vous fasse rêver et qui permette d’embarquer le petit dernier.
Cas particulier : je suis climato-anxieux
Pas de souci, ami végétarien ! L’argument de la pollution, opportunément sorti par maman, tombera au passage (tant bien même nos amies roulant au plutonium ne sont-elles guère clean mais chut ! ne dites rien à madame).
Les versions fun de la Model 3 sont mal finies et approximatives pour faire du circuit, mais ultra drôles à amener, évoquant Space Mountain et les voitures télécommandées de notre enfance. En termes de swag, visuellement, ça vaut guère mieux qu’une Focus, mais Tesla a fait un effort sur la dernière série Performance : les jantes, au moins, sont sympas (le nez de la bagnole, lui, ressemble toujours à une tortue aux narines bouchées).
Vous voulez la même chose en sexy ? La Porsche Taycan fait le même job qu’une Model S pour deux fois le prix. La décote fait flipper sa mère mais la ligne est folle : vous pouvez acheter un proto de salon de l’auto.

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